Les musées

Le musée du Car

C’est à Vanosc, commune située à une dizaine de kilomètres d’Annonay en direction du Puy en Velay, que se trouve le musée du Car. Ce lieu dédié au patrimoine industriel est né de la ténacité d’hommes et de femmes réunis au sein de l’association culturelle : La Vanaude. Au fil des années, celle-ci a su réunir et restaurer une grande partie des pièces et documents présents sur les deux sites de l’Espace Joseph Besset.

Le musée de Vanosc réparti sur deux sites, retrace cette épopée industrielle

Une visite guidée de 1h30 commence sur le premier site (route de Burdignes) : un atelier de charron reconstitué avec ses outils, sa forge et ses machines permet de comprendre pourquoi ce métier conduira naturellement Joseph Besset vers la carrosserie de véhicules. 
Des documents et photos d’époque montrent les ateliers de carrosserie de voitures de ce début de XX° siècle, puis l’arrivée des premiers carrossages de car sur châssis jusqu’à l’avènement de l’Isobloc. Une collection très fournie de modèles réduits du monde entier permet de visualiser l’évolution des autocars et autobus dans le temps. Une salle vidéo d’une conception originale retrace la fabuleuse histoire de l’industrie du car à Annonay. 
Le deuxième site, situé à 900 mètres du premier en direction d’Annonay présente toutes les facettes du métier de charron à travers de nombreuses pièces : jardinière, calèche, char à bras, tombereaux de tanneur, pompe incendie à bras... 
 
Une riche exposition de véhicules sensibilise les visiteurs à l’évolution de la carrosserie annonéenne de l’ère artisanale à l’ère industrielle. Un atelier de tôlerie-formage invite enfin à découvrir un métier qui permit à des ouvriers hautement qualifiés de réaliser avec quelques outils les carrosseries des premiers véhicules... 

Le musée des Papeteries Canson et Montgolfier

Installé dans la maison natale des frères Montgolfier, inventeurs de l’aérostat (ancêtre de notre montgolfière d’aujourd’hui), le musée occupe un bâtiment qui a connu toutes les évolutions du métier de papetier. Organisé sur quatre niveaux, il mêle documents, reconstitutions, matériel. Le visiteur passe des salles voûtées du XVIIIe siècle à l’appartement bourgeois du XXe siècle. 
Au-delà de l’histoire, il est important que le visiteur constate de visu et en temps réel les étapes de la fabrication d’une feuille de papier, voire qu’il mette la main à la pâte. A partir du geste ancestral, du nécessaire coup de main, c’est la méthode moderne qui apparaît en filigrane : même mélange de matière sèche et d’eau, mouvement de balancement pour que les fibres s’entrecroisent et que le papier soit solide, élimination de l’eau, séchage... A travers le papier, sont également abordés les sujets sur le patrimoine forestier, l’eau, l’économie du bassin. 

Le musée combine machines, ateliers animés, documents iconographiques. Un film vidéo d’une quinzaine de minutes introduit le sujet et donne les bases pour une assimilation plus rapide des commentaires. Au sous-sol, le visiteur chemine dans un atelier qui fonctionna du XVIIIe siècle au XXe siècle, avec une architecture différenciée et des outils, machines animées qui suivent le fil de l’histoire. L’un des points forts du musée est, bien sûr, la fabrication du papier à la main. Le visiteur-acteur entre alors dans l’histoire en découvrant la complexité du geste jusqu’à la création de sa feuille de papier avec laquelle il repartira. 

La reconstitution de lieux de vie dans cette industrie qui vivait en monde clos est une entrée percutante dans le système paternaliste. La diversité des collections et la variété des objets ou documents exposés sont un atout pour adapter la visite à l’âge des visiteurs. 

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